Travailler plus pour gagner plus, au-delà d'une propagande politique qui a fait "pschitt" en quelques mois après septembre 2008, reste quand même le rêve des français. Et c'est bien compréhensible.Nous le savons déjà, il n'y a pas assez d'emplois disponibles aujourd'hui (lien), alors augmenter le temps de travail de quelques-uns ne va pas résoudre une situation qui se développe historiquement, et c'est normal vu l'évolution technique depuis deux générations.Mais quand on est accroché à une religion, fut-elle laïque...
Alors retrouvons un billet invité, avec des graphiques explicites, sur le blog de Paul JorionPour entrer dans le vif du sujet, un 1er constat s’impose. Comme le 1er graphique le démontre, nous assistons globalement depuis 30 ans à un mouvement quasi-général de réduction du temps de travail (tous emplois confondus : salariés et non salariés).[ ] nous constatons grâce aux courbes de tendance que les pays où la productivité horaire est la plus forte sont aussi ceux où l’on travaille le moins.Un constat s’impose donc : plus la productivité augmente, plus le temps de travail se réduit.Face aux gains de productivité entraînant dans leur sillage des destructions nettes d’emplois (rappel : 65 % selon le rapport précité), tous les discours sur le « travailler plus » perdent toute pertinence.Mais une chose est certaine : si les gains de productivité continuent à détruire autant d’emplois, et faute d’innovations entraînant un « déversement » (4), nous serons dans l’obligation tôt ou tard, de façon à permettre à tous une vie décente, de repenser, à l’instar de Dominique Méda (5) et de Pierre Larrouturou (6), le partage du travail et/ou la relation entre revenus et emplois (7).
L'article
A revoir : 1942-2012 le grand retour du STO
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