lundi 13 février 2012

Un candidat au franc parler


Un long entretien avec François Asselineau, candidat à l'élection présidentielle, que nous avons déjà écouté ici.
Beaucoup d'informations et un point de vue sans langue de bois.
Alors, d’où vient que rien ne change vraiment ? Eh bien du fait que nos dirigeants ont la conviction qu'ils ne peuvent raisonnablement rien faire de mieux ni d’autre que ce qu’ils font.
« Qui, en France, décide de la stratégie de notre pays ? » Eh bien, la réponse est à peine croyable mais elle est exacte : en fait, plus personne !
 [ ] aujourd'hui, notre démocratie n’est plus qu’un fantôme.
Ces résultats révèlent aussi ce qu’ont de profondément trompeurs les commentaires des grands médias et les soirées électorales à sensation : au cours des 3 élections nationales tenues ces trois dernières années, le PS n’a représenté que 9% des Français en âge de voter, l’UMP 8%, les Verts et les divers gauche 6%, l’extrême droite 5% et l’extrême gauche 3%.
J’avoue que c'est très difficile et que je suis inquiet. Car la situation s’aggrave continuellement et le verrouillage médiatique empêche actuellement qu’une issue raisonnable, sereine, pacifique, se fasse jour. C'est à mon avis jouer avec le feu car les Français n’ont pas une tradition historique de passivité perpétuelle. C'est un peuple qui est capable de se laisser entraîner dans le gouffre. Mais c'est aussi le peuple des révolutions brutales et inattendues.
Et l'honnêteté serait-elle contagieuse?  Un ministre grec à propos de la signature de l'accord avec le FMI (qui tue la Grèce) : « J'ai signé le mémorandum du FMI sans le lire ».

Et son explication
« Je veux clarifier et confirmer ma position. Oui, je répète que je n'ai pas lu le mémorandum. Je ne me suis pas occupé ni du texte ni des procédures de “prétendues” négociations. Je l'ai déclaré sans la moindre fierté. Même plus, je ne dis pas cela pour me décharger de mes responsabilités. Au contraire. Je considère cela comme l'une des plus grandes erreurs de la carrière politique ; parce que j'ai mal apprécié ces moments critiques et étais préoccupé par un aspect mineur, ma tâche de ministre, au lieu de l'aspect majeur, ma responsabilité de membre de la direction du pays.
J'ai dit cela pour insister sur la nécessité pour chacun de changer. Nous étions habitués à faire confiance à chaque dirigeant, à chaque Premier ministre ; à voter au Parlement et être d'accord au gouvernement. Ces temps appartiennent au passé et ce modèle est obsolète. Ce qu'il faut, c'est du collectif, de la responsabilité et de la contribution personnelles. […] » (source)
Merci à lui pour l'analyse et la conclusion.

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