Plutôt que débattre sur l'aberration politique et surtout sociale du travail obligatoire pour les "bénéficiaires" du RSA , il est nécessaire de rappeler l'article 4 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales.(lien)
Article 4 – Interdiction de l'esclavage et du travail forcé1. Nul ne peut être tenu en esclavage ni en servitude.
2. Nul ne peut être astreint à accomplir un travail forcé ou obligatoire.
3. N'est pas considéré comme «travail forcé ou obligatoire» au sens du présent article :
a) tout travail requis normalement d'une personne soumise à la détention dans les conditions prévues par l'article 5 de la présente Convention, ou durant sa mise en liberté conditionnelle;
b) tout service de caractère militaire ou, dans le cas d'objecteurs de conscience dans les pays où l'objection de conscience est reconnue comme légitime, à un autre service à la place du service militaire obligatoire;
c) tout service requis dans le cas de crises ou de calamités qui menacent la vie ou le bien-être de la communauté;
d) tout travail ou service formant partie des obligations civiques normales.Il est vrai que cela date de 1950 et c'est certainement démodé.On le sait bien, il n'y a plus de nazis maintenant.
En 2005, treize vétérans du Conseil National de la Résistance nous appelaient en vidéo à lutter contre les attaques qui visent à détruire toutes les conquêtes sociales de la Libération.
Retrouvez tous les jours OTenKipass sur son nouveau site : http://www.scoop.it/t/otenkipass
samedi 19 novembre 2011
1942-2012 le grand retour du STO
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Comment peut on faire un tel parallèle entre l'esclavage et les conditions d'obtention du RSA???
RépondreSupprimerSi. La societe est malade, j'en conviens, ellle l'est aussi de ce type de raisonnement.
@ Anonyme : "tirer sur l'ambulance" et chercher des boucs émissaires déjà fragilisés par une situation précaire est tout aussi révoltant.
RépondreSupprimerD'autant plus que ce n'est une solution pour personne, aussi bien pour le gouvernement que pour les concernés du RSA.
Le problème est vraiment ailleurs et se tromper de cible dans la recherche de solutions est un jugement scandaleux pour qui prétend détenir un pouvoir décisionnel.
Mais la main d'oeuvre pas chère, soumise et dévalorisée, c'est pratique pour se donner bonne conscience et légitimité à tout va...n'est ce pas ?
Un peu de décence et d'analyse approfondie de ce qu'est une situation précaire est nécessaire...
Là aussi, le raisonnement est superficiel, l'obtention du RSA n'est pas une faveur.
Le "spectre de l'esclavage" déguisé en B.A., n'est pas loin, psychologiquement parlant...
à mon sens, il est là le parallèle dans le raisonnement.
Le fait de dire, que le RSA n'a rien à voir avec l'esclavage ne signifie en rien que j'approuve ou non les mesures prisent.
RépondreSupprimerIl s'agit juste de ne pas faire des amalgames irrespectueux pour ceux qui ont souffert de l'esclavage et pour ceux qui ont à traiter des problèmes sociaux aujourd'hui.
Suggestion de lecture : Le bouc émissaire, de René Girard, éternellement d'actualité, et "solutions de facilité" pour nos "dirigeants-médecins" qui évitent (volontairement, incapables ou dépassés ???) de s'attaquer au coeur de la maladie de notre société...
RépondreSupprimerCitation de R. Girard:
"Le poison est si facile à dissimuler pour un médecin surtout, qu'il est impossible à prouver, donc il n'a pas besoin d’être prouvé".
La "potion servitude" n'a plus besoin d’être prouvée si on l'inscrit dans un soi-disant devoir d'ordre moral et civique, la "potion-poison" est ainsi légitimée...
Pendant ce temps, les servis se servent et améliorent leur quotidien en toute impunité, auto-persuadés de leur bonne attitude, donneurs de leçons sur tous les fronts au nom de la justice et auto-convaincus de leur respectabilité.
@ Anonyme : C'est l'article 4 qui associe dans ses interdictions, l'esclavage et le travail forcé ou obligatoire. C'est donc cet article qui en fait l'amalgame et non le raisonnement qui en découle...
RépondreSupprimerDans cet amalgame, il n'y a donc pas d'irrespect pour les victimes de l'esclavage, mais plutôt une protection contre les abus passés ou à venir, et ceci à différents degrés que ce soit.
Quant à ceux qui traitent des problèmes sociaux d'aujourd'hui, les nouvelles mesures entreprises ne les visent pas puisqu'ils ne sont pas affiliés au RSA.
Leur respect n'est donc pas mis en cause non plus, et n'a rien à voir avec les interdictions de l'article 4.
Essayons de raisonner jusqu'au bout des choses et ne nous trompons pas de public concerné.
Il n'y a pas de suprématie dans la misère sociale.
Alors la, je m'incline devant autant d'arguments ...
RépondreSupprimerL'article 4, je ne le connais pas, mais j'imagine qu'il traite du bon sujet: la réinsertion sociale....
quand à dire qu'il faut être au RSA pour pouvoir traiter les problèmes sociaux...
Enfin et pour finir, j aime penser qu'il est préférable de faire et de se tromper.
Le sujet est celui du travail obligatoire demandé dans les nouvelles mesures du gouvernement, au bénéficiaires du RSA pour lutter contre la fraude sociale et "redonner de la dignité" (propos de nicolas Sarkozy); l'article 4 nous a été présenté par l'auteur du blog, dans ce billet. Cet article n'est pas en accord avec ces nouvelles mesures...
RépondreSupprimerJ'ai l'impression qu'il y a confusion dans la compréhension de mes propos....tanpis