Article recommandé par Martine
Sur Tête de quenelle un article sur le lien brisé entre le travail, la valeur et la rémunération.
« Le travail est l’aliment des âmes nobles » (Sénèque), « Toute peine mérite salaire », « Il faut gagner son pain à la sueur de son front » (Genèse), voilà le genre de proverbes qui ont façonné l’éducation de beaucoup d’entre nous.
Mais aujourd’hui, la simple observation de la société tend à montrer qu’il y a précisément un déphasage entre ces trois ingrédients de la dynamique vertueuse précédemment décrite.
Par exemple, il y a des gens qui travaillent beaucoup… pour gagner des clous.
Dans d’autres cas, les employés ne sont pas trop mal payés, ou profitent en tout cas d’une situation stable, mais leur travail est bien peu créateur de richesse.
Dans d’autres situations moins glorieuses encore, des travailleurs sont payés une misère, sont parfois même sujet à de la souffrance dans le cadre de leur travail, alors même que le produit de leurs efforts crée peu de valeur dans la société.
Par ailleurs, il existe également beaucoup de gens qui ne sont pas rémunérés et qui pourtant, créent des richesses dans la société.
Face à tant d’énergie dépensée, on trouve ceux qui travaillent peu ou pas, mais qui vivent confortablement. Les rentiers et les « profiteurs » représentent bien entendu ici la caricature de cette catégorie de personnes.
[ ] la rémunération monétaire ne reflète pas parfaitement – loin de là – ni l’effort, ni le mérite, ni même encore la valeur apportée dans la société. De même, toute contribution à la richesse globale n’est pas toujours dûment récompensée ni même reconnue. Et oui, le travail de certains est parfois nuisible à d’autres, tandis que la non rémunération de certaines activités constitue un manque à gagner pour le collectif.
Ces conclusions admises, il est évident que chacun devrait faire preuve d’un peu d’humilité avant de se permettre de juger de qui mérite quoi, et au regard de quoi. Devant une telle complexité, tant d’absurdité, de désarroi, et au final, devant tant de manque de sens, je demeure ébahi que certains, qu’ils soient « de droite » comme « de gauche » continuent de nous asséner leurs leçons de (leur) morale…
L'article
A revoir :
J’ai une nourrice super, un travail super, je suis super organisée et
Les rentiers détruisent les emplois
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