Une lettre d'une enseignante française vivant à Sendaï publiée sur les Inrocks.
Comme tous les habitants de la ville, démunis de tout : eau, électricité, nourriture, hygiène... il ne reste que la solidarité entre les survivants, les choses du cœur, une nouvelle vision du monde et un espoir magnifique. Extraits.
Nous partageons nos vivres (…) et un chauffage d’appoint au kérosène. La nuit nous dormons alignés dans une pièce, nous mangeons à la lumière des bougies, nous nous racontons des histoires. C’est chaleureux, amical et beau.
L’hygiène nous manque, mais il y a pourtant des choses plus importantes que cela. J’aime le fait d’être réduit aux essentiels. De vivre complètement au niveau de nos instincts, de l’intuition, de prendre soin des autres, de ce qui est nécessaire pour la survie, pas seulement pour moi, mais pour tous.
Il me semble en ce moment que je prends conscience à travers l’expérience directe qu’il y a, en effet, une gigantesque étape évolutionnaire qui a lieu sur la terre entière en ce moment même.
Cette vague de naissance (mondiale) est difficile, et en même temps magnifique.
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