samedi 2 avril 2011

La couleuvre nucléaire


Comme d'habitude concernant la catastrophe de Fukushima, il n'y a pas lieu de s'inquiéter des nuages virevoltants dans l'azur. Le ciel ne peut tomber que sur la tête d'un gaulois et pas d'un français, merci Clovis.

C'est pourquoi pour assurer notre bonne santé grâce à une alimentation quotidienne bien équilibrée (peu de viande, cinq fruits et légumes par jour...) la Commission Européenne vient de relever les valeurs limites des matières radioactives présentes dans la nourriture importée dans l’UE. La quantité de césium radioactif 134 et 137 passe ainsi de 370 becquerels/kg pour les produits laitiers et 600 becquerels/kg pour les autres aliments à respectivement 1000 et 1250 becquerels/kg.   
Une "légère augmentation", des doses multipliées par deux ou trois. Seulement! A Fukushima, le multiple est de xxxxx (censuré. Et de toute façon cela augmente régulièrement), il y a de la marge.

Nous voilà mis au même régime que les travailleurs du nucléaire. Quand ça va mal on augmente la dose.

Heureusement, c'est pour trois mois seulement. Ah, bon... et avec une centrale à multiples réacteurs qui vont fuir pendant des mois, voire des ANNÉES!?!

Je reprendrais bien un coup de Tahar ben Jelloun quand il écrivait :

« Je vous demande d’arrêter la planète, je descends ; j’ai peur, je ne me sens plus en sécurité, je ne contrôle plus rien, je panique et je ne sais plus où va le monde et ce que font les hommes. Pour toutes ces raisons, je veux descendre ! »
Au fait, la couleuvre à avaler, vous avez le choix entre la poêle et le four à micro-ondes. Elle est déjà bien grasse... et sera servie en plusieurs fois. Qui me passe le sel?

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