L'équipe LEAP/E2020 annonce le franchissement du seuil de la dislocation géopolitique mondiale pour début 2011.
Cette équipe s'est fait une réputation pour ses bonnes anticipations particulièrement visibles depuis le début de la crise en 2007. Vous pouvez le voir en retournant vers les sommaires des précédents numéros, notamment ceux de 2006.
Vous trouverez ci-dessous le sommaire de son dernier numéro (payant). Très explicite.
Avec le sommet du G20 de Séoul, qui marque la prise de conscience planétaire de la fin de la domination américaine sur l’agenda international et de son remplacement par un « chacun pour soi » généralisé, une nouvelle étape de la crise vient de s’ouvrir qui incite l’équipe de LEAP/E2020 à lancer une nouvelle alerte. En effet, le monde est en train de franchir un seuil critique de la phase de dislocation géopolitique globale…
. Suite et fin du « Quantitative Easing » : La Fed entre en « résidence surveillée ». Paralysie politique à Washington : les Etats-Unis à la dérive, le Dollar en chute libre et l’austérité US au rendez-vous de 2011. Austérité européenne : multiplication des résistances sociales, montée des populismes, risque de radicalisation des générations montantes et hausses d’impôts. Renforcement de l’Euroland et début de manipulations européennes de la valeur de l’Euro. Royaume-Uni : l’ex-puissance qui décroche. Japon : derniers efforts pour résister à l’orbite chinoise
Et la partie concernant l'Europe
Austérité européenne : multiplication des résistances sociales, montée des populismes, risque de radicalisation des générations montantes et hausses d’impôtsDe Paris à Berlin [14], de Lisbonne à Dublin, de Vilnius à Bucarest, de Londres à Rome, … les manifestations et les grèves se multiplient. La dimension sociale de la dislocation géopolitique globale est bien au rendez-vous de l’Europe de cette fin 2010. Si ces évènements ne parviennent pas pour l’instant à perturber les programmes d’austérité décidés par les gouvernements européens, ils traduisent une évolution collective significative : les opinions publiques sont en train de sortir de leur torpeur du début de la crise en prenant conscience de sa durée et de son coût (social et financier) [15]. Les prochaines élections devraient donc faire payer un coût élevé à toutes les équipes au pouvoir qui ont perdu de vue que sans équité, l’austérité ne bénéficierait d’aucun soutien populaire [16]. Pour l’instant, les équipes au pouvoir continuent essentiellement à appliquer les recettes de la période d’avant la crise (à savoir des solutions néo-libérales à base de réductions d’impôts pour les ménages les plus aisés et d’augmentation d’impôts indirects en tout genre). Mais la montée en puissance des conflits sociaux (qui est inévitable selon LEAP/E2020) et les changements politiques qui vont apparaître dans les prochaines élections nationales pays après pays, vont générer une remise en cause de ces solutions… et une montée brutale des partis populistes et extrémistes [17] : l’Europe va se « durcir » politiquement. Parallèlement, devant ce qui apparaît de plus en plus comme une tentative inconsciente de la génération « babyboomer » de faire payer l’addition aux générations montantes, on peut anticiper une multiplication des réactions brutales des jeunes générations [18]. Pour notre équipe, on devra faire face à leur radicalisation si la situation leur paraît sans issue, faute de compromis. Or sans évolution à la hausse des recettes fiscales, le seul compromis crédible à leurs yeux sera une baisse des retraites actuelles plutôt qu’une hausse des coûts de l’éducation. Aujourd’hui est toujours un compromis entre hier et demain, en particulier en matière fiscale ! D’ailleurs, les conséquences fiscales probables de ces évolutions seront une hausse des impôts sur les hauts revenus et les revenus du capital, de nouvelles taxations des banques et un volontarisme communautaire nouveau en matière de protection douanière des frontières [19]. Les partenaires commerciaux de l’UE devraient en prendre conscience très rapidement [20] .
L'article complet ici.
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