Être hôtesse au tournoi de Roland-Garros est le rêve de bien des jeunes femmes. Pourtant l'envers du décor est beaucoup moins glamour.
L'allée où je me trouve est en plein soleil, mais je n'ai malgré tout pas le droit de bouger. Il m'est arrivé de cramer entièrement, sans pouvoir rien faire : lunettes et chapeau nous sont interdits. Deux hôtesses des restaurants qui jouxtent le mien sont toutes les deux tombées dans les pommes durant la pause déjeuner.
Il nous est donc impossible d'aller aux toilettes ou de nous asseoir un instant. Nous travaillons parfois plus de douze heures par jour, avec en tout et pour tout une heure de pause déjeuner, et quinze minutes dans l'après-midi.
Après six heures debout en plein soleil, ma chef-hôtesse m'accorde l'immense privilège de me faire bénéficier d'un quart d'heure de pause à… 16h30. L'heure à laquelle ma peau est rouge vif et mes yeux dignes de ceux de Dracula. J'arrive à peine à les ouvrir à cause de la fatigue et du soleil que j'ai pris en plein visage toute la journée.
Tout cela me semble un peu illégal.
Un peu illégal. Le servage serait-il donc toujours autorisé?
va voir l'inspection du travail
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