dimanche 24 octobre 2010

Vers un monde sans argent

 
Le plus curieux est que le site où j'ai trouvé cette info est une banque, et pas n'importe laquelle, le Crédit Suisse.
Et qu'une telle banque envisage l'évolution financière, économique et sociale vers les concepts de monnaies alternatives est vraiment très intéressant.

Tout de suite un extrait :

Curitiba, la quatrième dimension du recyclage

Curitiba est la septième ville du Brésil. Cette métropole, située dans le sud du pays, s’est hissée à la troisième place des villes les plus vertes du monde. Grâce, notamment, à l’action de son ancien maire, Jaime Lerner.

Au cours de ses trois mandats, dont le dernier a commencé au début des années 1990, Jaime Lerner a promu une gestion durable de la ville en matière d’architecture, d’infrastructures et de formation, mais il a aussi quasiment réglé le problème du ramassage des déchets dans les favelas. Comme dans tous les pays émergents, la population brésilienne migre vers les villes en espérant y trouver du travail. C’est aussi le cas à Curitiba, qui compte aujourd’hui 3,5 millions d’habitants. Conséquence : les favelas, logements de fortune dont l’architecture n’obéit à aucune logique, se sont entassés aux abords de la métropole. Les monceaux d’ordures générés par ces favelas à l’organisation anarchique menaçaient la santé de leurs habitants aux conditions de vie déjà précaires. Les camions poubelles ne pouvaient pas passer dans les ruelles de terre battue des favelas. Et l’argent manquait pour raser ces bidonvilles et construire de nouvelles routes.

Le maire a alors inventé un système simple mais ingénieux. Aux abords de ces quartiers, on a installé des conteneurs de couleurs différentes destinés au tri des déchets. Toute personne apportant un sac de déchets triés reçoit en échange un ticket de bus. Ces tickets peuvent ensuite être échangés contre des cahiers ou des denrées alimentaires. Très vite, des milliers d’enfants se sont mis à collecter des déchets afin de les échanger contre des tickets de bus, contribuant ainsi à la salubrité du quartier.

Une monnaie qui renforce l’estime de soi

En l’espace d’un an, 11 000 tonnes de déchets ont été échangées contre un million de tickets de bus et 1200 tonnes de biens alimentaires. Aujourd’hui, le revenu moyen de Curitiba est trois fois plus élevé que dans le reste du Brésil. Curitiba montre comment des gens «sans argent» deviennent des acteurs économiques grâce à la création d’une monnaie locale, et améliorent leurs conditions de vie. Dans cette micro-économie, beaucoup d’entre eux ont été pour la première fois actifs, et non plus simplement récipiendaires de l’aide sociale. Vue sous cet angle, la création d’une monnaie complémentaire ne sert pas uniquement à compenser un manque de connexion aux circuits monétaires normaux, ou à faire œuvre de charité. Elle crée des perspectives réelles et redonne confiance en eux aux habitants des favelas, qui vivent littéralement en marge de la société.

Et l'article complet : https://emagazine.credit-suisse.com/app/article/index.cfm?fuseaction=OpenArticle&aoid=290956&coid=291936&lang=FR:

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire