vendredi 29 octobre 2010

Nos pensées sont extérieures à notre corps



C'est le week-end. Avec un peu plus de temps on peut approfondir des sujets ou prendre de la distance par rapport à ceux-ci.


Aujourd'hui le thème de la pensée et de sa place dans nos vies. Une plongée dans le conscient, la vie, la folie. Psychiatre, philosophe et certainement érudit, (re)visitez les classiques de philosophie et de psychiatrie sans souffrance et sans indigestion avec Serge Tribolet, psychiatre des Hôpitaux à Paris et docteur en philosophie (Paris IV - Sorbonne).

Quelques extraits :

"L’homme vaut beaucoup plus que tout ce que la psychologie peut en dire."

"Nous vivons aujourd’hui dans un monde entièrement gouverné par la psychologie. Un monde où le Moi tient une place centrale. « Moi qui pense, je suis ». En quelque sorte, toute la psychologie repose sur l’étude de la communication entre le Moi et le monde, entre le Moi et les autres Moi, etc. Alors que, comme dit Lacan, « l’inconscient, ça ne communique pas »"


"Le délire est une expérience de libération"

"La pensée est extérieure ! C’est une évidence quotidienne dans mon exercice psychiatrique."

"Toute la psychanalyse nous donne un matériel conceptuel pour aborder la transmission de pensée. J’en fais quotidiennement l’expérience"

"L’art, la folie et la foi sont les trois portes qui nous donnent accès à l’humanité en l’homme. Connaître la folie, c’est connaître l’homme. La condition humaine n’est pas étrangère à la folie. Je dirais même que la folie est la condition d’humanité, l’homme n’est jamais autant homme que dans la folie !"

"Pour pouvoir agir, en effet, il faut exister, être séparé du monde, afin de le saisir du dehors."

"L’humanité en l’homme est la transcendance même."

"La conscience est un affaiblissement de la pensée. Je crois que la conscience est comme un voile posé sur le réel."

"La folie est un dévoilement. Pas étonnant que mes patients soient autant attirés par la poésie, l’art, les paroles saintes, la métaphysique... toutes ces tentatives pour dire l’indicible."


source : http://www.nouvellescles.com/article.php3?id_article=2040

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