Frédéric Lordon, que vous avez lu en début de semaine sur ce blog, écrit:
"la crise financière attaque les fonds de pension des deux côtés de leurs bilans. Leurs actifs sont évidemment dévalorisés par le plongeon des cours. Mais plus insidieusement, dans le même temps où leurs actifs se contractent, leurs passifs (c’est-à-dire l’ensemble de leurs engagements) gonflent par un effet actuariel lié à la brutale baisse des taux d’intérêt décidée par la banque centrale pour tenter de réanimer les institutions bancaires."
Dans la foulée, ça n'a pas trainé, exemple français avec la Préfon : « Selon nos actuaires, une baisse des taux d'un point augmente le passif de 12% à 14% » et « Le régime est économiquement en bonne santé, mais en période de taux bas, la situation est plus tendue : les actifs progressent moins et le passif, c'est à dire le poids des rentes à venir, coûte plus cher » Bingo!
Mais il y a mieux, quelle solution trouver? Alors reprenons l'article des Échos :
"C'est un sujet purement comptable." Ben voyons, et l'argent à distribuer aussi sans doute.
"Le portefeuille obligataire recèle d'importantes plus values latentes (non prises en compte du fait d'une comptabilisation des obligations en valeur historique au coût amorti) ; en dégager pourrait doper le rendement comptable et ainsi compenser la hausse du passif.
Autre solution envisageable : dégager des plus-values sur actions (environ 20 % du portefeuille d'actifs) d'ici à la fin de l'année, en profitant du fait que le point mort de cette poche a été sensiblement abaissé." Et là c'est gentil comme artifice. Juste modifier des lignes dans un bilan ne modifie pas la "richesse" de la Préfon!
Je suis un peu méchant car plus loin : « Nous disposons d'arguments permettant d'éviter de passer une écriture comptable inutile économiquement». C'est bien quand c'est dit, non? Un peu en contradiction avec les solutions envisagées précédemment quand même.
Mais pourquoi donc l'admettent-ils? Comme toujours le meilleur est pour la fin : des "travaux sont en cours avec le Trésor pour « voir avec eux si la contrainte réglementaire actuelle, très prudente, est réellement adaptée à un produit « à tunnel » comme la Préfon "
Alors là, chapeau! C'était très bien avant et comme maintenant cela dérange, on change les règles et on fait sauter une barrière (trop???) prudente.
Cela me rappelle plusieurs expériences de "gestion" comptable de ces dernières années. Deux -presque- au hasard : Enron, Lehman Brothers.
Qui va se faire avoir à la fin?
L'article complet des Echos ici
Je suis un peu méchant car plus loin : « Nous disposons d'arguments permettant d'éviter de passer une écriture comptable inutile économiquement». C'est bien quand c'est dit, non? Un peu en contradiction avec les solutions envisagées précédemment quand même.
Mais pourquoi donc l'admettent-ils? Comme toujours le meilleur est pour la fin : des "travaux sont en cours avec le Trésor pour « voir avec eux si la contrainte réglementaire actuelle, très prudente, est réellement adaptée à un produit « à tunnel » comme la Préfon "
Alors là, chapeau! C'était très bien avant et comme maintenant cela dérange, on change les règles et on fait sauter une barrière (trop???) prudente.
Cela me rappelle plusieurs expériences de "gestion" comptable de ces dernières années. Deux -presque- au hasard : Enron, Lehman Brothers.
Qui va se faire avoir à la fin?
L'article complet des Echos ici
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